Votre premier communiqué de presse présentait la sortie d’un nouveau produit. Vous aviez bien réussi à tourner vos phrases pour que cela ne fasse pas « publicité déguisée », 5 journalistes sont venus à votre conférence de presse, et vous avez eu quelques articles intéressants qui vous ont rapporté des nouveaux prospects.
Votre second communiqué, une semaine plus tard, était pour annoncer le recrutement d’un nouveau collaborateur. 2 journalistes sont venus.
Votre troisième communiqué, trois jours après, pour fêter les 5 ans de votre entreprise. Ou votre millième client. Aucun journaliste n’est venu.
Communiquez avec la presse à bon escient
Pourquoi ?
Parce qu’à force d’assommer les journalistes d’informations à la pertinence très discutable, ils en ont marre. Désormais, dès qu’ils reçoivent un communiqué de votre part, il finit à la poubelle sans même avoir été lu.
Parce que pour eux, vous êtes devenu un boulet, prêt à tout pour obtenir son quart d’heure de gloire dans la presse.
Par le passé, j’ai eu à faire à une personne comme ça. Il ne se passait pas une journée sans que je ne reçoive un communiqué de sa part. C’était une dame très gentille, qui travaillait pour le service communication d’une collectivité. Elle m’abreuvait de communiqués à longueur de temps. Parfois plusieurs fois par jour.
La première fois, j’avais fait un reportage. La seconde, je m’étais contenté d’un coup de téléphone pour prendre des infos. La troisième, j’ai survolé son communiqué avant de le jeter. La quatrième fois, je ne l’ai même pas lu. Les fois suivantes non plus.
Le plus gros problème des apprentis communicants :
Une fois qu’ils ont appris à faire un bon communiqué, bien rédigé, accrocheur, avec une pointe de couleur, la plupart des apprentis communicants se disent qu’au fond, ce n’est pas si difficile de communiquer avec les médias.
D’ailleurs, on ne peut pas leur en donner tort : les relations presse sont avant tout une histoire de bon sens (et de malice). Mais restons concentré sur le problème du jour.
Tout heureux d’avoir enfin la méthodologie précise pour contacter les médias avec succès, ces apprentis communicants se découvrent une envie pressante : celle de refaire, encore et encore, un maximum de communiqués, afin de décrocher le plus possible d’interviews.
Sauf qu’envoyer un communiqué par jour pour une raison complètement bidonnée, c’est tout sauf productif. C’est même suicidaire.
Car ces chargés de comm’ finissent indubitablement sur la liste noire des journalistes.
Si vous ne voulez pas finir comme eux, blacklistés par les journalistes (c’est-à-dire dans l’impossibilité TOTALE d’obtenir le moindre passage dans les médias !), respectez cette simple règle : envoyez un communiqué seulement quand vous avez quelque chose d’important à annoncer !
Il en va de votre salut médiatique !
Jérémy.