Quand on se lève le matin, qu’on arrive au travail, et que le premier coup de téléphone que l’on reçoit provient d’un journaliste qui nous propose une interview, cela procure deux sentiments.
Le premier : le plaisir.
« Enfin !« , vous vous dites ! Enfin votre communiqué de presse a porté ses fruits ! Enfin, un journaliste daigne s’adresser à vous. Vous savourez ce moment à sa juste valeur car vous savez qu’il correspond à votre quart d’heure de gloire personnelle. Parce que l’égo est flatté, parce que vous rêvez déjà de figurer en photo à la une du magazine, parce que vous imaginez déjà l’équipe de tournage de TF1 prendre le café avec vous.
Le bonheur ! Vous allez trouver de nouveaux clients, vos ventes vont décoller, votre chiffre d’affaire du mois va faire un bon phénoménal. Tout ça grâce à votre simple communiqué de presse envoyé en début de semaine dernière. Et grâce à cette interview que l’on vous propose.
Le second : l’angoisse.
Car oui, un coup de téléphone d’un journaliste à 9h30, ça prend au dépourvu. Surtout quand les 15 communiqués précédents n’ont rien donné, et que vous vous étiez dit, au fond de vous, que celui-ci n’aurait pas plus de résultat que les autres.
Sauf que cette fois c’est différent. Un journaliste vous demande un rendez-vous tout de suite, et vous vous mettez à paniquer.
Votre bureau est en bazar, vous ne savez pas où l’accueillir, vous avez peur de dire n’importe quoi, de perdre brutalement tous vos moyens. (d’ailleurs, si c’est le cas, pas de panique, je vous expliquerai prochainement comment réagir face aux médias et devenir un « bon client » pour les journalistes).
La seule chose que vous devez garder en tête pour le moment, c’est ceci : si le journaliste vous a appelé, c’est qu’il est fermement décidé à réaliser cette interview, et qu’il vous considère, à l’heure actuelle, comme le meilleur interlocuteur possible pour l’éclairer sur son sujet.
Il s’en remet donc totalement à vous.
L’erreur à ne surtout pas faire si vous voulez conserver ce statut privilégié :
Cette erreur, ce défaut qu’il ne vous pardonnera pas, c’est le suivant : l’indécision, le manque de réactivité.
Si dans la panique, vous lui avez dit « je vous rappelle dans la matinée », le journaliste, de son côté, va craindre de vous perdre et va se mettre à appeler d’autres personnes, susceptibles de lui fournir les informations qu’il souhaite.
Et là, s’il trouve quelqu’un de plus réactif que vous : c’est foutu, votre interview vous passera sous le nez.
Quand un journaliste vous appelle pour vous proposer une interview : soyez le plus réactif possible, et soyez force de proposition : il n’attend que ça !
Voici ce que vous devez faire quand un journaliste vous appelle pour vous proposer une interview :
1/ Proposez-lui une heure et un lieu précis pour le rendez-vous,
2/ Faites en sorte que ce rendez-vous ait lieu dans les plus brefs délais,
3/ Ne tergiversez pas : vous ne devez pas être surpris qu’il vous appelle, et demander un « délai de réflexion » avant de lui fixer rendez vous. Au contraire : fixez lui le rendez-vous immédiatement, sans plus attendre.
A vous de jouer !
Jérémy.